CR Reco – Senja Bike Family Trail – Norvège – Aout 2022

Norvège – Tromsø – Senja

Petit écart de trajectoire père-fils au delà du cercle polaire avec 180km de vélo, 160km de bus, 20km de ferry et quelques km à pied. La fin d’une aventure. Après un départ de Tromsø sous la pluie, voilà que l’on est revenus à Tromsø … sous la pluie en mode tempête. La boucle est bouclée mais l’objectif n’est pas atteint car on n’aura pas fait le tour de Senja comme Thomas, 14 ans, avait prévu sur le papier en 2020 (projet pendant le premier confinement pour s’occuper) … mais que de rencontres et de paysages fantastiques traversés.

Infos

  • Lieu : Norvège
  • Date : 16 au 24 Aout 2022
  • Durée : 9 jours
  • Distance : 180 Km
  • Embarcations : Cette fois c’est en vélo
  • Bibiographie : –

Norvège – Senja 69° Latitude Nord en velo – 17 août 2022

On avait préparé ce trip en avril 2020. Thomas et moi sur des bicyclettes et avec une canne à pêche au nord des lofoten, autour de l’île de Senja. Senja est la deuxième plus grande île de Norvège au dessus du cercle polaire … 69 degrés de latitude nord. Et puis le contexte avait repoussé le projet jusqu’à cette année. On avait fait une halte bivouac à Düsseldorf et dormi dans un parking en attendant le vol du matin. Seulement 5 petites heures à dormir, c’était un peu court. Avantage on était à 300m du terminal de l’aéroport et on s’est réveillés à 4h55 pour y être à 5h15.
 
À partir de là, la galère vu l’organisation pourrie de l’aéroport. On aura juste le temps de faire l’enregistrement et de rejoindre la porte d’embarquement avec 10 min de marge. Un avion pas trop plein qui nous permettra de prendre nos aises sur les sièges et de dormir allongé sur 3 sièges pendant 2h pour moi. Les hôtesses passaient nous voir si besoin de s’assoir et de mettre la ceinture et puis c’était reparti. On arrivera à Tromsø à 10h05 dans une purée de poix impressionnante. Chapeau aux pilotes pour l’atterrissage aux instruments avec un plafond nuageux à moins de 100m du sol. On arrive en fait sur une sorte d’aérodrome avec un tapis bagages.
 
On demande quelques infos aux douanes puis on file déballer les sacs. Ils sont arrivé plutôt en bon état. Seul un porte bagage a un peu ramassé. On passera tranquillement 2h à remonter les vélos et charger les sacoches. On finira seuls dans le terminal, tout le monde étant parti en pause ou vaquer à ses occupations. Un terminal rien que pour nous alors que dehors il pleut des trombes d’eau. On finis tout cela et on part avec les pédales pas serrées. Il n’y a pas la clé BTR de 8 sur le multi outils décathlon … elle est sur le crank brother resté à la maison. On file en direction de l’autre terminal en faisant attention, on perd deux fois les pédales et on arrête de jouer pour ne pas exploser le filetage. Ils n’ont pas de caisse à outils.
 
Ce sont des belges sur le retour qui vont nous dépanner avec leur multi-outils crank brother. Eux sont à la recherche de cartons à vélos … et comptaient bien récupérer les nôtres. Pas de chance on est venus avec des housses. On ira ensuite faire nos courses : gaz, un peu de produits frais, sangles que l’on a oublié pour la remorque, sur chaussures étanches, clé BTR de 8 mm, …
 
Après un petit repas sur un banc, on prend la direction de Senja. Il pleut, il fait 10 degrés, on est trempés. Finalement on fera 20 km sous la pluie, on passera le pont entre Tromsø et Kvaløya. Un pont gigantesque qui monte, qui monte, qui monte … et qui descend. Ce soir on dors à Kvaløya dans le jardin d’une maison. Impossible de dormir en bivouac au milieu de nulle part, vue les conditions météo, impossible de rejoindre le camping le plus proche … et rincés, on a cherché au plus près. On nous a donc gentillement accueilli dans le jardin.
 
La dernière petite phrase … « si vous avez besoin de quelque chose, dites le moi ».❤️ Petit repas BBQ saucisse et nous voilà au lit. Une bonne nuit nous attend. 

Norvège – En direction de Senja – Sommarøy – 18 août 2022

Une journée d’enfers avec 45 km de vélo, des cols qui nous ont tué, du soleil au top, des plages paradisiaques de sable blanc, des rencontres sympa et une bonne partie de peche pour finir. Du coup on a fait un détour par Sommarøy. On se réveille un peu tard, la journée d’hier sous la pluie a eu raison de nous et il y a aussi toute la mise en route du premier jour.
 
On plie le camp tranquillement, on fait petit déjeuner et on laisse un petit mot à nos hôtes dans une chaussure devant la porte. Nous voilà partis en direction de Senja. Les Belges nous avaient dit de passer par les cols plutôt que de se faire la côte. Ça va piquer un peu. Après avoir roulé quelques km le,long du fjord, on tourne à gauche, c’est sur que ça monte. Au bout de 300m on a déjà grillé tous nos jokers et on est déjà sur le grand pignon, à se demander si on va pouvoir arriver en haut. On se fera doubler par des skis roues mais on finira par arriver au col, enfin sur le plateau. Magnifique. Dommage que l’on n’ai pas pu faire bivouac ici. Quelques photos, encore des photos, on cherche les rennes, on regarde les cascades et on commence tranquillement notre descente en direction de la mer.
 
On se fera une pause pique-nique et pêche à kvashøysletta ou un truc comme ça. On y croisera deux lyonnais en vadrouille velo et à pied. On discutera un peu et puis ils nous laisseront la place. D’autres cyclos donneront quelques conseils à Thomas sur les bons leurres à utiliser pour pêcher. Ils ont eu le temps de tester car ce petit groupe qui s’est formé le long de la route est parti pour plusieurs mois entre chez eux et le cap nord. On reprendra ensuite tranquillement en direction de Sommarøy ou il y a un camping.
 
On longe la côte, on traverse un tunnel (avec signalisation pour prévenir les voitures que l’on est dedans), on passe un dernier pont qui monte, monte, monte … (tiens un petit air de déjà vu) et on arrive à Sommarøy. Petit tour à la supérette et on arrive au camping. Il n’y a personne, on choisit un emplacement, on paie 20 euros à la caisse automatique, on retourne à la supérette chercher des pièces de 10 kr pour la douche. Pendant que je monte le camp, Thomas part pêcher. La pêche est bonne, très bonne. On garde une morue pour notre repas et Thomas distribue le reste au camping… maintenant il est connu de tous. On passe en mode cuisine et repas sous le,tarp.
 
Aller, on profite de la vue, des plages de sable blanc et il est temps d’aller se coucher … demain, probablement direction Senja en ferry. Devant nous se dresse les sommets de Senja ❤️

 

Norvège – Ferry pour Senja … l’aventure continue – 19 août 2022

Troisième jour sur la route. Petit réveil matinal … en fait pas très matinal. On partira du camping après avoir petit-déjeuné et range les affaires vers 11h. On a juste quelques km à faire et quelques petits îlots à traverser pour rejoindre les quais du ferry. On a rien compris aux horaires et même notre traductrice officielle ne pourra rien pour nous. Merci Celine pour nous avoir fait remarquer que le petit « a » sans sa légende voulait sans doute dire quelque chose 🤣. Aller on verra bien sur place.
 
En arrivant le premier ferry est à 15h. On patiente et on discute avec d’autres campings caristes, quelques cyclos en attendant. Thomas en profite pour pêcher, on ramasse quelques moules pour le repas de midi et puis le ferry arrive, décharge les voitures et nous dit qu’il ne prend personne. Avarie électrique mettant en jeu la sécurité. Il repart à vide essayer de réparer à Senja.
 
C’est l’occasion de faire plus ample connaissance avec les voisins. Des allemands, des suisses, des néerlandais, des suédois, des gens des pays de l’est , des italiens, des espagnols … bref un joli mélange. Chacun attend dans la bonne humeur, on partage un thé ou café, quelques gateaux, une bière ou deux. Les camping carries tent viennent nous voir et demandent si on a besoin d’eau ou d’autre chose et puis tout le monde s’installe un peu. Thomas en profite pour pêcher de petites morues, on ramasse des bigorneaux et patelles que l’ont fait découvrir à tout ce petit monde. La journée passe finalement vite avec toutes ces rencontres. La nouvelle fini par tomber, il n’y aura pas de ferry aujourd’hui et peut être pas demain. On discute des options possibles et certains rentrent chez eux tandis que d’autres partent pour le pont au sud de Senja. Les gens croisés viennent nous dit au revoir et nous souhaitent bon courage. Le pont, Pour nous c’est clairement impossible. Près de 12h de vélo à 20km/h de moyenne.
 
On décide d’attendre avec Maria la suedoise, Pierre le français et Sébastian l’allemand et leurs vélos. Il y a aussi trois camping cars allemand et norvégiens qui patientent avec nous. On fini par poser le camp sur le parking … pas déconnant et super vue sur la baie. C’est déjà ça. Ne manquait que le barbecue géant au li lieu du parking où tout le monde apporterait ses saucisses. Finalement l’aventure c’est bien sympa et tout prévoir à l’avance est ennuyeux.

Norvège – Senja … la patience est d’or – 20 août 2022

Samedi… on se réveille tranquillement. On jette un œil aux horaires du ferry car il y en a un à 8h45. On peut rêver, sur l’application traffic maritime, notre ferry est toujours à port de Tromsø, sans doute encore en réparation. Pierre appelle la compagnie. Ils sont en train de chercher un ferry de remplacement, on aura les mêmes News au petit magasin à quelques km de là, c’est bon signe. Ferry prévu à 17h.
 
Pierre et Sebastian vont faire quelques courses pour le petit déjeuner et nous prennent des muffins et du Jus d’orange, et voilà Maria qui nous rejoint. On fera petit déjeuner tous ensemble. Les camping caristes viendront nous demander si on a besoin de rien. On commence à s’installer de nouveau et à faire notre petite vie tandis que Maria prend la décision de contourner l’île et passer par le sud. Les autres ne sont pas emballés car cela fait pas mal de km et ça ne colle pas avec le planning. Alors chacun fait sa messe pour implorer l’arrivée du ferry. On y croit encore car on a pas vraiment de solution. On repart faire quelques courses, Sébastian par se faire un petit sommet en rando, Thomas part pêcher, pierre et moi ramasser des moules et bigorneaux… bref chacun s’occuper.
 
Pendant ce temps, Josef le catalan nous rejoint en vélo et squatte avec nous. On monte le tarp au dessus de la table car la météo vire à la pluie. Parfai5 pour s’abriter pour le repas de midi. Pendant ce temps le camping car norvégien revient du camping où ils sont allés dormir. Aster nous demande si on a bien dormi puis reviendra avec une assiette de dégustation avec des petits trucs home made … dont de la marmelade de mûres arctiques et une sorte d’andouillette d’ agneau … juste de la tuerie.
 
Arrive enfin l’heure fatidique. Un gros bateau noir et blanc pointe son étrave, il ne fait pas rêver mais on s’en fiche du moment ou il flotte. Le capitaine galère a le mettre à quai et à baisser la rampe car il est plus large que le quai. Il va faire rebondir un coup dans un sens et un coup dans l’autre contre les gros pneus de protection puis il s’immobilise et la porte s’ouvre. Le capitaine descend … un peu comme dans un dessin animé, la chemise et la veste un peu en vrac, pas vraiment peigné … il ne lui manque que la bouteille de rhum à la main pour faire vieux loup de mer. A mon avis on est allé le chercher sans son lit ce matin, un dimanche. Mais en tout cas un gar bien sympa.
 
On finit par embarquer tous, y compris les norvégiens dont leur camion, le dernier à pouvoir rentrer aura une marge de 20cm pour pouvoir fermer la porte du ferry. Et nous voilà partis sur notre croisière en direction de Senja. On discute tous ensemble, nous souhaitons une bonne route puis les portes s’ouvrent. D’autres cyclos dans la même galère que nous attendent eux aussi. Tous le monde est bien content de pouvoir enfin avancer un peu et pédaler. De notre côté on part groupés puis à quelques km on se sépare. Nous partons à droite avec Thomas pour essayer de rejoindre le camping car norvégien à Husøy, petit village de pêcheurs tandis que les autres tentent la traversée jusque vers Gryllfjord à près de 80 km. Finalement on saura plus tard que seul Sebastian aura le courage d’y aller seul. Pierre et Josef s’arrêteront en cours de route à Steinfjord.
 
Pour nous commence la montée en direction du col de Husøy. Ça pique un peu en fin de journée et on fera pas mal de poses. On torpillera aussi nos gourdes d’eau. Arrivés en haut, quelques lacs autour d’un tunnel. Finalement on ne descendra pas au village retrouver les norvégien pour la fête du poisson. La remontée de 3-4 km à 9% serait trop dure pour Thomas le lendemain matin. On trouve un fire place dans un petit coin de paradis où se trouvent déjà un couple d’Allemands et de finlandais. Tandis que les allemands fraîchement (ou pas) venus de chez eux vont se coucher, on fait apéro avec des finlandais Kim et Émilia autour du feu et une bonne bouteille de rhum . Bien sympa. Ne reste plus qu’à se faire à manger et aller se coucher …

 

Norvège – En direction du sud de Senja – 21 août 2022

On est sur Senja, au col pour aller à Husøy. La nuit a été bonne, à moitié sur le granite et sur la tourbière qui ne semble faire qu’un. J’ouvre les yeux de bonne heure, j’en profite pour aller voir le lever de soleil derrière les sommets, me balader autour des lacs. Serviette à la main, il est l’heure d’aller se laver dans le lac. L’eau est un peu fraîche. Les quelques premières secondes on se dit que l’on va mourir … et puis non, la vue est belle. Thomas dors encore, la montée de la veille l’a achevé. Et puis on a quand même quelques km dans les pattes.
 
A côté de nous, les allemands sont partis en vadrouille en laissant la tente. Kim et Emilia les finlandais émergent petit à petit. Chacun fait sa vie et pour nous, c’est petit déjeuner avec une vue sur les sommets puis, vaisselle, petit tour dans notre grande salle de bain pour Thomas. On fini par plier le camp vers 11h. Les sacs sont fixés sur les vélos, on prépare les frontales puis on traverse le tunnel de l’aller. La descente jusqu’à la mer de bon matin est vraiment sympa. On enchaîne ensuite sur l’euro vélo 1 qui passe en côtier.
 
Sur la carte c’est tout plat mais en fait c’est de véritables montagnes russes. Une partie de la route est en travaux sur 6-8 kilomètres. Toute en gravier. Ces quelques km sont interminables avec nos vélos chargés. On a du mal à suivre les traces damées des voitures et quelques écarts de trajectoires nous font déraper tandis que les voitures font globalement attention à nous. Sauf un ou deux défilés qui nous ont noyé dans des nuages de poussière. On cherche un coin pour manger et pêcher et on s’arrêtera à Gibostadt.
 
Des tables, un ponton et donc un bon spot de pêche. Thomas part pêcher quelques petites morues tandis que je prépare à manger. Des norvégiens qui ont croisé Thomas reviennent vers nous avec une grosse morue qu’ils nous offrent pour le repas du soir. Cool… mais du coup la suite de l’aventure fera que on ne la mangera que le lendemain soir. Gibostad … 16h30 … pause repas de midi .. si si c’est bien le repas de midi. Ça sera Karbonader av storfekjøtt. Un genre de steack haché version meatballs. Entre temps nos amis norvégiens en camping car, Aster et son mari nous rejoignent. On devait les rejoindre hier soir à Husøy pour la fête de la pêche mais le dénivelé à refaire à l’inverse aurait été la mission. Ce qu’ils nous ont confirmés. Ils ont aussi pensé très fort à nous sur les 6-8km de route en gravier et terre de ce matin. Et puis ils nous disent qu’ils ont des trucs à nous faire goûter … du renne sèché et de la morue séchée non salée. De la tuerie encore une fois … Thomas les adores.
 
On repart ensuite sur la route à la recherche de bivouac. Nada, rien, que dalle … catastrophique avec zéro spot sur plus de 8km … ou alors il aurait fallu dormir en hamac ou savoir nager dans les tourbières. Il est 19h30, il se fait tard, on a roulé près 40km alors on fait le tour des maisons sur le bord de la route pour trouver un bout d’herbe pour poser la tente. Ce sera chez Gudmond et Angunn au milieu d’un jardin plein de fleurs. On sera invités à boire le café, un verre de Norsk Aquavit, manger des gâteaux norvégiens, … et tout est excellent. Ca se terminera finalement à minuit. Une sacrée journée qui se termine.

 

Norvège – come back Tromsø – 22 août 2022

Belle journée qui commence pour ce début de semaine. Hier on est arrivés tardivement et on ne trouvait pas de spot de bivouac. On a fini chez Gudmond et Angunn au milieu d’un jardin plein de fleurs. On sera invités à boire le café, un verre de Norsk Aquavit, manger des gâteaux norvégiens, … et tout est excellent. Ca se terminera finalement à minuit.
 
Ce matin, nos hôtes nous attendent pour le petit déjeuner. Un petit déjeuner de roi : pain maison, fromage norvégien, œufs brouillés, confiture d’airelles et de mûres arctiques, saumon fumé… ce matin on est les rois du monde. On plie le camp, on se dit au revoir et nous voilà partis sur la route en t-shirt. Gudmond nous a préparé un road book des différentes options pour trouver un moyen de transport pour rentrer sur Tromsø et si on ratait le ferry, Il se proposait de nous rejoindre pour nous faire visiter le coin en attendant le ferry de 18h.
 
Finnsnes à une quinzaine de km. C’est le seul pont qui permet de traverser vers une gare maritime et routière. la tempête annoncée par Sebastian cette nuit nous arrive droit dessus, enfin non, c’est nous qui allons droit dessus. Il commence à faire gris-noir, la température s’est subitement rafraîchie. A peine le temps de mettre les vestes, on n’aura pas le temps de mettre les pantalons étanches et sur chaussures. En moins de 2 min on est rincés et les chaussures baignent. Il se met à grêler. Impossible de lâcher le guidon à cause du vent et on bataille pour ne pas se faire emporter. On a même testé non pas le VAE mais le VAV … assistance au vent : départ arrêté, vent dans le dos, mon vélo avec la remorque part tout seul. Au bout de quelques minutes la vitesse de croisière est de 20km/h sur le plat, vitesse enregistrée au gps. Impressionnant. Bons quand c’est de face c’est inversement proportionnel. 🤣. Le passage du pont à plusieurs dizaines de mètres au dessus de l’eau n’est pas impressionnant mais limite flippant. Personne ne parle, tout le monde se concentre. Presque aucune voiture ne double, on fait parfois des embardées de plus d’un mètre. La tempête attendu c’était près de 90km/h de vent … pour les marins cela fait du 9-10 beaufort. On est contents d’arriver en bas du pont de l’autre côté.
 
Au terminal maritime, seulement 8 min avant le départ, pas de ferry, on s’en doutait car on l’avait vu depuis le pont dans le fjord et le suivant est a 18h. En fait on apprend qu’il ne s’est pas arrêté et que le ferry de 18h ne viendra peut être pas non plus. La tempête est telle, qu’il a désespérément tenté d’accoster pendant pas loin d’une demi heure puis il a abandonné. Il ira directement à tromsø.
 
On prend quelques infos dans la gare maritime et on nous dit que le bus garé devant peut nous emmener avec les vélos. On va voir le chauffeur et c’est ok. A peine le temps de charger et on part. Direction Tromsø pour 160km de bus. Un changement de bus se fera en cours de roue. On récupère nos affaires qui sèchent au fond du bus et les deux chauffeurs nous aident à transporter sacs et vélos. Pendant tout ce périple routier, on aura le temps de recharger les téléphones et de faire sécher un peu nos affaires. Au moins on est au sec.
 
On arrive à Tromsø. La météo est moins pourrie que prévue. On décide d’aller manger au restau pour se mettre au chaud et finir de faire sécher les affaires du mieux que l’on peut. On ira ensuite visiter la ville en laissant les vélos sur la terrasse du restau, quelques courses pour le repas, un peu de charbon pour le bbq de ce soir. On repère les musées que l’on va visiter demain et puis on prend la route du sommet de la colline. Sur la carte c’est tout plat mais une fois en haut, c’est une succession interminable de montées et descentes que l’on fera parfois à pied. On arrive enfin au fire place. Top mais bien venteux. On prend possession des lieux, on fait le feu, un peu de papier d’alu pour la morue et les patates. Il est l’heure de prendre l’apéro. On dormira quand même sous la tente qui va bien se faire secouer toute la nuit par le vent. ….

 

Norvège … dernier jour au delà du cercle polaire – 23 août 2022

Après une nuit où la tente a bien failli s’envoler une cinquantaine de fois, on peut saluer la robustesse de la Mutha Hubba MSR. Pliée et secouée dans tous les sens, elle a fait le job et le fera encore. On fait petit déjeuner avec les gâteaux que Angunn a donné hier a thomas et il boira son jus d’orange dans le verre en bois de Gudmond. On nettoie le camp, on récupère les quelques déchets abandonnés a droite et à gauche puis je file avec le sac poubelle vers l’école pour le donner à l’institutrice. Bien contente que l’on prenne soin de leur espace de jeu et que l’on ai pris le temps de nettoyer la zone.
 
On pars ensuite en direction de la ville. Quasi tout en descente, ça change d’hier. On ira au magasin Outdoor et pêche ou on achètera un peu de matériel de pêche, Thomas son couteau lapon tant attendu et moi des verres en bois. On passera ensuite vers la bibliothèque que l’on aura pas le temps de visiter (petit incontournable pour Thomas dans les pays du nord). Il est près de 14h. On file au restaurant que l’on avait repéré hier.
 
Le full Steam. Ce n’est pas un restau mais bien plus que cela, c’est aussi un musée. Le serveur nous accueille, nous place, on met en charge téléphone et tablette, on fait sécher dans un coin quelques vêtements. Puis on prend apéro et on choisit nos plats. Juste super mega bon. Le serveur nous duplique l’histoire du restau et nous invite à aller visiter le restaurant musée avant de payer. On en profitera pour remplir nos gourdes puis on verra avec lui pour laisser les vélos sur la terrasse du restau le temps que l’on aille visiter le musée polaire et le musée Lapon et maritime. De belles découvertes sur l’histoire locale.
 
On croisera un belge en vacances à qui on conseillera le restaurant, bien content de l’adresse. D’ailleurs il viendra nous souhaiter bon voyage à l’aéroport le lendemain, prenant un vol juste avant nous. On va ensuite faire quelques courses puis on file sous un déluge d’eau en direction de l’aéroport pour poser le bivouac à 300m de celui-ci. Ça sent vraiment la fin. Demain on sera tôt à l’aéroport pour faire les sacs. …
 
* En route pour la maison … Lyon. Quand tu survoles les fjords et lacs de Norvège et que tu vois un spot ultra sympa en dessous pour faire du kayak. Un petit message pour le commandant qui te renvoie un petit mot avec les coordonnées du vol à 11h46. Au top. On se refait pas mais pour une fois ou il n’y a pas de nuage en Norvège on en profite.

Yannick VERICEL

VOTRE GUIDE SPORT NATURE – Diplômé d’Etat de Canoë-Kayak et Disciplines Associées, encadrant et formateur dans le domaine des sports nature, il parcours les rivières et les lacs en Rhône-Alpes ou plus loin depuis près de 30 ans. Un seul objectif pour lui, partager sa passion et vous faire découvrir des lieux insolites. LyonUrbanKayak et Randovive … c’est lui.